N’Djaména, la capitale tchadienne alors que le soleil implacable du Sahel propulse les températures au-delà des 40 degrés, les jeûneurs tchadiens cherchent refuge au bord du majestueux fleuve Chari. Le Ramadan, mois sacré de jeûne et de prière, est mis à l’épreuve par une canicule qui ne montre aucun signe de répit.
Yaya, âgé de 37 ans, trouve un peu de réconfort dans la brise qui caresse les rives du fleuve. « De nombreuses personnes viennent chercher refuge en ce lieu afin d’échapper à l’intense chaleur de l’été, » dit-il, observant les conducteurs de taxi et minibus qui se rassemblent pour une pause bien méritée sous le soleil de midi.
Pour d’autres, comme Abakar, l’ombre des arbres et un turban humide offrent un sanctuaire temporaire. « Afin de me rafraîchir sous le soleil ardent, je mouille mon turban en le plongeant dans l’eau, » partage-t-il, son regard fixé sur l’horizon, comptant les heures jusqu’à la rupture du jeûne.
La glace, autrefois vendue à 1000 FCFA, est maintenant une denrée précieuse, son prix triplant pendant le Ramadan. Malgré la hausse, les petits morceaux de fraîcheur se vendent rapidement chaque soir, témoigne Souleymane. Pour les N’Djaménois, c’est un petit luxe qui apaise les rigueurs du jeûne.
Dans cette lutte quotidienne contre la chaleur, le fleuve Chari devient plus qu’un cours d’eau; il est une veine de vie, un compagnon de la foi, offrant un répit bienvenu aux âmes et aux corps éprouvés par la dévotion et la température.