Ali Abdelkader Foulaty

Le Tchad, première puissance mondiale de l’élevage de chameaux 🐪🌍

En 2025, le Tchad 🇹🇩 s’impose comme le leader mondial en matière d’élevage de chameaux, selon un classement établi par World Population Review sur la base des données de la FAO. Le pays abrite à lui seul plus de 10 millions de dromadaires, un chiffre impressionnant qui témoigne de l’importance culturelle, économique et environnementale de cet animal dans la région sahélienne.

Capture d’écran de la carte de World Population Review.


Le podium est complété par la Somalie 🇸🇴, qui recense environ 7,5 millions de chameaux, et le Soudan 🇸🇩, avec 5 millions de têtes. Ces deux pays, comme le Tchad, dépendent fortement de l’élevage nomade et de la résilience des camélidés dans des environnements arides.

En quatrième position, on retrouve le Kenya 🇰🇪, qui totalise 4,6 millions de chameaux, un chiffre en nette augmentation ces dernières années en raison de l’adaptation de l’élevage camelin face au changement climatique.

L’Arabie Saoudite 🇸🇦 ferme le classement avec 2 millions de chameaux, un nombre conséquent qui reflète également une tradition millénaire autour du chameau, notamment dans les courses, les concours de beauté et la production de lait de chamelle.

Classement 2025 des pays comptant le plus de chameaux :
1. Tchad 🇹🇩 – 10 millions
2. Somalie 🇸🇴 – 7,5 millions
3. Soudan 🇸🇩 – 5 millions
4. Kenya 🇰🇪 – 4,6 millions
5. Arabie Saoudite 🇸🇦 – 2 millions

Mais derrière ce chiffre impressionnant se cache une véritable culture, un mode de vie millénaire et une économie discrète mais résiliente, étroitement liés à cet animal hors du commun.

Pourquoi le Tchad compte-t-il autant de chameaux ?

Le Tchad est un pays sahélien et saharien, avec de vastes étendues arides et semi-arides, notamment dans les régions du Borkou, de l’Ennedi, du Kanem,  du Batha ou du Baguirmi. Ces zones sont le berceau de l’élevage nomade, pratiqué par différentes communautés (Goranes, Arabes, Peuls, Toubous…).

Le dromadaire, avec sa bosse unique, est l’animal idéal pour ces régions : il peut survivre sans boire pendant plusieurs jours, il se nourrit de végétation sèche, et il peut parcourir des dizaines de kilomètres sous le soleil brûlant.

🐪 Le chameau, compagnon de vie

Dans ces zones, le chameau est bien plus qu’un simple animal d’élevage. Il est un :

– Moyen de transport indispensable, notamment dans les zones désertiques inaccessibles en voiture.

– Producteur de lait, très apprécié pour ses vertus digestives et médicinales.

– Fournisseur de viande, surtout lors de grandes cérémonies.

– Producteur de cuir, utilisé en artisanat local (sacs, selles, sandales…).

– Symbole de richesse, utilisé dans les dots, héritages et échanges.


Les éleveurs savent reconnaître chacun de leurs chameaux et leur donnent des noms.

🏙️ Chameaux en ville ? Pas vraiment…

En ville, notamment à N’Djamena, il est rare de croiser des chameaux, sauf à la périphérie (Toukra, Lamadji, Mandjafa) ou lors d’événements spéciaux. En revanche, dans les zones rurales du nord, ils sont omniprésents. On peut les voir traverser les routes, se reposer près des campements, ou boire tranquillement dans des mares.

Pour les touristes qui visitent l’Ennedi ou le Tibesti, monter un chameau est souvent l’un des moments les plus marquants du voyage. L’animal avance lentement, silencieusement, presque solennellement. On se sent alors transporté dans un autre temps.

🥛Le lait, l’or blanc du désert
Le lait de chamelle est très prisé. Il est consommé frais ou légèrement fermenté, et de plus en plus vendu dans les villes. Riche en vitamines, peu gras, souvent mieux toléré que le lait de vache, il est réputé bon pour le diabète, la digestion et même la peau.

🐪 Une économie et des traditions vivantes


Le lait de chamelle est très prisé. Il est consommé frais ou légèrement fermenté, et de plus en plus vendu dans les villes. Riche en vitamines, peu gras, souvent mieux toléré que le lait de vache, il est réputé bon pour le diabète, la digestion et même la peau.

🐪 Une économie et des traditions vivantes


L’élevage camelin alimente une véritable économie informelle :

– Vente de bêtes sur les marchés hebdomadaires.

-Exportation vers la Libye, Neiger ou le Soudan.

-Courses de chameaux organisées lors de festivals culturels.

-Transmission de savoir-faire entre générations.

✍️ Anecdote personnelle

En tant que Tchadien, j’ai grandi avec cette image du chameau comme un géant calme et résistant, presque mystique. J’ai eu la chance de monter un chameau lors de mon voyage dans l’Ennedi Est, plus précisément à Amdjarass, puis à N’Djamena. Ce fut un moment inoubliable : silencieux, majestueux, le chameau glisse dans le désert comme un bateau sur l’eau.

Ce qui m’a le plus marqué lors de mon voyage, c’est la relation unique entre les éleveurs et leurs chameaux.
Ils les traitent avec un respect profond, et certains leur parlent comme à de vrais amis.
Ils savent lequel est le plus têtu, le plus rapide, ou encore le plus loyal.
Une relation presque fraternelle, tissée de confiance et de connaissance mutuelle.

En 2025, le chameau n’est pas seulement un symbole du Tchad, c’est un pilier de survie, d’économie et de culture. Ce classement mondial ne fait que confirmer ce que les Tchadiens savent depuis longtemps : dans le désert, le véritable roi, c’est lui.

ALI ABDELKADER FOULATY
ALI ABDELKADER FOULATY

Blogueur | Influenceur 3.0 🇹🇩 |Community Manager |Digital Com
#Blogueur chez Mondoblog
#Journaliste chez Tchadinfos.com
#Entrepreneur passionné de NTIC.

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